Quelles sont les indications du Paracétamol ?
A tord et à travers, les uns et les autres l’utilisent après une longue et dure journée de travail pour pallier à la fatigue, au mal de tête et éventuellement aux douleurs musculaires. Il y a du bon et du mauvais dans cette utilisation du paracétamol raison pour laquelle, j’ai décidé en tant que pharmacienne d’en parler pour aider à mieux l’utiliser et préserver ainsi notre santé.
Le paracétamol vous soulage de ces différents maux, car son premier rôle est d’être un anti-douleur cependant, il n’est pas du tout à prendre pour remédier à votre fatigue de la journée. Il existe une autre catégorie de médicaments pour lutter contre la fatigue en plus d’une bonne nuit de sommeil et d’un bon bain chaud pour vous détendre. Le paracétamol est un anti-douleur dit antalgique, mais aussi un antipyrétique. C’est l’antalgique par excellence prescrit pour faire baisser la fièvre d’un nourrisson, d’un enfant ou même d’un adulte. La différence est que la posologie varie en fonction de la tranche d’âge.
Pourquoi dit-on que le Paracétamol est toxique ?
Le paracétamol utilisé dans le respect des règles de prescription de votre médecin ou de conseils de votre pharmacien ne s’avère pas toxique. Les effets de sa toxicité peuvent se manifester lorsque vous l’utilisez mal et de manière abusive.
Comment l’expliquer ?
Le paracétamol doit être normalement métabolisé par le foie via le cytochrome P450 avant son élimination. Or, en cas de consommation abusive le foie est submergé et ne peut plus assurer ce rôle. Il transforme alors le paracétamol en un métabolite toxique, la N-acétyl-p-benzoquinone imine (NAPQI). Le NAPQI s’accumule, causant parfois des lésions des cellules du foie d’où son caractère hépatotoxique. Cette toxicité peut avoir des répercussions sur le fonctionnement du rein d’où son caractère néphrotoxique.
Les recommandations pour la bonne utilisation du Paracétamol
Aucun médicament, en vente libre ou non n’est anodin. Tous les médicaments peuvent s’avérer dangereux pour la santé si vous ne respectez pas les bonnes règles d’utilisation.
Concernant le paracétamol , il est important de :
– Toujours respecter la prescription du médecin en cas de traitement avec le paracétamol et autres produits associés.
– Toujours demander l’avis de votre médecin traitant ou de votre pharmacien pour l’achat de paracétamol ou d’un autre médicament contenant du paracétamol.
– Éviter l’association de plusieurs médicaments contenant le paracétamol car le risque de surdosage est très grand.
-En cas d’insuffisance rénale ou d’une quelconque maladie du foie, discuter avec votre médecin avant l’utilisation du paracétamol.
-Pour les nourrissons, préférer les dispositifs d’administration dose/ poids pour éviter un surdosage ou un sous dosage du médicament. Les formes pédiatriques sont les sirops et les suspensions, les suppositoires et les sachets.
– Si après des prises répétées de paracétamol, la fièvre ou la douleur ne s’estompe pas, consulter un médecin pour une meilleure prise en charge.
Le Paracétamol et l’alcool, un cocktail à éviter
Vous avez l’impression que la prise de paracétamol le lendemain d’une fête vous soulage d’un mal de tête atroce. Si vous êtes de cette team, sachez que le paracétamol et l’alcool ne font pas bon ménage. Ce médicament, consommé excessivement, a tendance à renforcer les lésions des cellules hépatiques. Le paracétamol est assimilé et métabolisé par le foie grâce au cytochrome P450, qui est le même canal que celui qui traite l’alcool.
Tous deux présents pour être éliminés, le cytochrome rend la molécule du paracétamol inactive et favorise la production de sa forme toxique.
En résumé, retenons que le paracétamol est le médicament incontournable de la boîte à pharmacie. Il ne doit jamais manquer à la maison cependant , ce n’est pas aussi une raison pour en faire une constante automédication car les répercussions sur la santé sont bien réelles.
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