Le post-partum, qu’est-ce que c’est ?
Le Post-partum représente la période qui sépare l’accouchement du retour des couches, c’est-à-dire des règles. Au cours de cette période, la femme est brutalement confrontée, d’une part à la redécouverte de son corps et d’autre part à l’établissement de la relation avec son enfant.
Le post-partum se décline en une phase physiologique et une phase psychologique. Elles peuvent se dérouler séparément, mais si l’une intervient généralement durant les premières heures et peut être traitée par un suivi médical sérieux, la seconde phase du post-partum est plus compliquée à détecter et donc à soigner.
Le post-partum immédiat
Il s’agit de la première phase du post-partum. C’est une période qui commence dès les premières heures suivant la délivrance, c’est à dire l’expulsion du placenta et des diverses membranes de l’organisme de la mère, et qui peut s’étaler sur plusieurs jours ou semaines après. Au cours de cette période, les organes déformés par l’accouchement tels que l’utérus reprennent rapidement leurs tailles et emplacements naturels. Il s’agit d’une période sensible, car elle peut être accompagnée d’un saignement abondant qui, non traité peut être mortel. Aussi, la femme qui prend la décision d’allaiter son bébé peut être victime d’un engorgement dû à l’épaississement de son lait.
Il est donc conseillé de porter une grande attention médicale à une femme qui vient d’accoucher. Cette assistance doit au moins s’étendre sur les 72 premières heures pour un accouchement par voie basse et 96 heures pour une anesthésie. Toutefois, une fois sortie de l’hôpital, la femme peut être confrontée à des troubles tels que les douleurs ou encore des saignements sur quelques jours. Il est donc important de continuer la surveillance et ne pas hésiter à prendre rendez-vous en cas de douleurs trop vives ou de fièvre.
La dépression du post-partum
Comme précisé supra, le post-partum est une période de profond déséquilibre pour la femme qui vient d’accoucher. En effet, elle doit affronter non seulement les changements physiques dus à la grossesse, mais aussi les relations avec ses proches en général et son enfant en particulier. Dans le même sens, la chute brutale des hormones liées à la période de grossesse peut affecter l’humeur d’une nouvelle maman et la fragiliser.
Ainsi, une femme qui vient d’accoucher peut être profondément mélancolique ou négative. Dans le même sens, elle peut développer de l’anxiété ou de l’angoisse, au point d’en être insomniaque. Une femme qui souffre de dépression du post-partum peut perdre tout intérêt pour ses activités quotidiennes et développer de l’animosité envers les personnes qui l’entourent. Les relations avec son époux et son nouveau-né peuvent facilement se détériorer à cause du manque d’affection dont ils pourraient souffrir.
Les troubles psychologiques liés au post-partum sont assez difficiles à soigner à cause du tabou dont souffre encore cette maladie. En effet, les femmes elles-mêmes ont du mal à accepter leur état et se renferment sur elles. D’un autre côté, les réactions des proches et la mauvaise perception des troubles psychologiques jettent un voile sur cette maladie pourtant sérieuse.
Il est conseillé de faire attention à la nouvelle maman et de l’accompagner dans ces moments sensibles. Aussi, il est important de lui épargner les situations stressantes et la pression extérieure. Enfin, si la dépression s’intensifie, il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel pour un suivi médical.
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